vendredi 12 juin 2009

Jour 1 : Tokyo, la grosse claque

On s'arrête à Akihabara devant un Pachinko. On entre dedans avec Lise pour voir de quoi il s'agit car le nom me dit quelque chose. Là, c'est musique à donf, un type dans un micro qui semble arranguer la foule et le bruit de milliers de billes métalliques qui dégringolent dans des machines. Et devant les machines, des gens avec l'air blasé que l'on ne voit que sur ceux qui jouent aux machines à sous de façon mécanique. En fait, le Pachinko c'est la même chose, mais comme c'est interdit au Japon, ils utilisent un subterfuge très subtil : on achète des billes, avec celle-ci on essaie d'en gagner plus (comment, je ne sais toujours pas, j'ai pas compris le but du jeu, je sais juste qu'elles tombent) et les billes, on les échange contre des lots, lots qu'on peut revendre dans un magasin à côté. Et voilà, subtil non ? Apparemment, le tout serait géré par des Yakusas (mafia locale qu'on voit dans les films avec des tatouages et des petits doigts coupés). Bref, le Pachinko c'est ultra bruyant, et les gens qu'on y trouve ont l'air de zombies. Notre guide de fin de séjour nous a expliqué qu'il avait coutume d'y jouer étant plus jeune, mais qu'il s'est arrêté avec la mariage, et qu'il était bien accro avant. Comme nous tous, avec la mariage, il est obligé de se sevrer de pas mal d'addictions.

Nous continuons notre balade à Akihabara, quartier dit "électrique". Pourquoi ? Déjà les buildings immenses pleins d'affichages lumineux, mais aussi et surtout les boutiques de composants électroniques. De la diode au condensateur en passant par l'ohmmètre, on y trouve tout pour bricole des bidules et des machins. Des immeubles de 6 étages ne comportent que ça.

On trouve aussi des salles d'arcades, pareil, sur 6 étages. Et alors attention les jeux. J'espérais trouver des DDR pour affronter un japonais, il n'y a pas eu moyen, c'est totalement has-been chez eux. Le nouveau truc, c'est un mélange entre les cartes magic et les jeux video. Exemple qui m'a subjugué : un jeu de foot, où on pose des cartes de joueurs sur une plate-forme. Comme dans un jeu d'atout, les joueurs ont des notes sur diverses caractéristiques. On les achète en paquet de plusieurs qu'on ne choisit pas, ou à l'unité bien plus cher. On les dispose selon notre composition tactique sur le plateau (4-4-2, 4-3-3,...) et hop, après on joue au jeu de foot électronique avec nos joueurs qui ont les caractéristiques décrites par les cartes, et on peut changer sa tactique en temps réel. De la bombe. Il y a pas mal de jeux sur le même mode : jeux de stratégies, de guerre, de rôle... J'imagine ça en France, ça ferait fureur. Et le marketing associé, le pognon que les vendeurs de cartes peuvent se faire, c'est affolant.
Autre jeu qui nous a fait halluciner : le tiercé. C'est comme à la foire avec les petits chevaux qui se font la course (on a vu une version avec un vrai modèle réduit d'hypporome et des chevaux en plastique, mais le plus souvent c'est virtuel sur écran géant). Les mecs prévoient leur stratégie dans leur petit box (j'imagine qu'ils peuvent aussi droguer leur cheval) et après hop, la course démarre et la ils ont gros bouton rouge pour donner des coups de cravache. Et le vainqueur est content parce qu'il a gagné. On a d'ailleurs vu un type en costard qui se la pétait bien.

Dans ce quartier, on a aussi croisé des gros magasins de mangas. Pleins d'étages, pleins de mangas, pleins qu'on connait pas, mais tous en japonais donc finalement peu intéressants pour un non collectionneur. C'était chouette de voir tous ces mangas, mais on n'en a pas ramené.

Retour dans le bus et en route pour la forêt Yoyogi (qui compte plus de 100 000 arbres) au milieu de laquelle se dresse la temple Meiji-jingu (merci http://japan.atlanteans.net, mon antisèche officielle). On semble sortir du monde réel. Après Akihabara, sa foule, ses pachinkos, son boucan incroyable, on se retouve soudainement au milieu de la forêt, passant sous des toris énormes, dans un calme absolu. D'un coup, le bourdonnement dans nos oreilles se transforme en silence ultime et la zenitude nous traverse le corps.

Nous avons appris à nous purifier en entrant dans un temple. Il y a une petite casserole en bois, avec un grand manche. On la trempe dans l'eau, on se lave une main, on change la casserole de main, on se lave l'autre, ensuite on met de l'eau dans la main, on trempe ses lèvres dedans et hop, nettoyage de la casserole sans pec citron. Ce n'est pas la cotume la plus délirante du Japon, ce n'est pas loin de notre eau bénite, donc ça ne m'a pas transcendé, mais les images qu'on a pu croiser montrant comment faire étaient sympa.

Je ne me rappelle plus bien du temple en lui même, ça devait être sympa, mais j'étais surtout subjugué par le fait de trouver une vaste forêt au milieu de Tokyo. Ce calme !!!

Enfin, nous avons fini la visite guidée de ce jour par la visite à Shinjuku de l'hôtel de ville qui est très grand et offre une vue panoramique assez saisissante. Ca nous a permit de voir que Tokyo dispose de sa brume de pollution comme chaque grande ville qui se respecte. On a également admiré des bâtiments à l'architecture surprenante. Et le fond sonore était la BO de Totoro, donc on a pu chanter en même temps qu'on admirait la vue (Totoroooo, Totooorooooooooo).

Enfin, retour à l'hôtel on nous avons mangé un buffet, donc on a un peu composé notre menu entre trucs européens et trucs japonais. J'ai pris pas mal de tempuras (des trucs fris).

Après le repas, Sylvie avec qui nous mangeâmes, nous a proposé de retourner faire un tour en ville. Epuisés mais volontaires, nous y sommes allés.

Nous étions à Ikebukuro, quartier très animé. La nuit, c'est tout éclairé par les néons et dans les grandes rues piétones, des japonais employés pour rabattre les gens dans les restaurant ou les bars nous tendent des tracts. Ils nous appellent pour qu'on viennent, nous montrent leur cartes, certains sont juchés sur des escabeaux et arranguent la foule à l'aide d'un megaphone. De toutes les boutiques ouvertes sort de la musique en général rythmée.

Dans la rue, nous avons croisés des gens qui jouent de la musique. Les plus malins s'arrêtent dans les smoking areas, sûrs d'avoir du public. Les smoking areas, c'est des endroits dans la rue où il y a des cendriers. En dehors de ces espaces, il est interdit de fumer. Et oui, au Japon on déconne pas avec ça. De cette manière, il n'y a jamais de mégots écrasés dans la rue. C'est tout con mais fallait y penser. Le lendemain avec Lise on a vu un dangereux contrevenant qui fumait en marchant. Après s'être fait sifflé par le Koban (policier de quartier), il continuait, le fou, à fumer en marchant. Du coup, le Koban a appelé son pote qui a poursuivi le criminel à vélo (et sans chanter la musique de chips, ce qui, à mon sens, manquait).
Pour revenir aux musiciens, ça cassait pas des briques, mais c'est rigolo de voir qu'ils n'hésitent pas à sortir les amplis et tout. A Ikebukuro, on a le droit.

Nous sommes entrés dans un bic store, une espèce d'énorme magasin avec des étages dédiés : le premier pour le matériel hi-fi, le second les ordis, le troisième les jouets et gadgets, etc... On a passé pas mal de temps aux gadgets, Lise achetant ses premières trouvailles : des poix gourmants en plastique pour jouer à les faire sortir de la cosse, et un simulateur de papier bulle protecteur, pour jouer à péter les bulles à l'infini (et générer au bout d'un moment un bruit aussi aléatoire qu'incongru).

Finalement, le magasin fermant et la fatigue nous rattrapant, nous avons fini par rejoindre notre chambre au 31ème étage et sommes allés nous coucher, épuisés par cette longue et belle journée.

1 commentaire:

  1. pour voir les hotel sur un globe virtuel !
    35°43'46.67"N , 139°43'09.87"E pour Tokyo
    35°12'46.83"N , 139°00'50.85"E pour le ryokan d'Hakone
    32°00'06.71"N , 135°45'33.89"E Pour Kyoto
    34°23'54.32"N , 132°28'19.47"E pour Hirosima
    enfin le pont de Akihabara ( ou on n'a pas dormis ! quand memes )
    35°41'49.70"N , 139°46'15.90"E

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